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Torero

Carlos Velo
1956 Mexique 80 minutes Espagnol

Le torero Luis Procuna raconte ses origines modestes, sa vie et sa carrière, sa passion des taureaux, et la peur de la mort qui précède chaque corrida. De triomphes en échecs, d’une vie de famille où la peur ne doit pas se faire voir aux coulisses de l’immense arène de Mexico, le torero côtoie ses collègues, célèbres ou obscurs. La mort de l’immense « Manolete » le trouble tant qu’il est blessé dans l’arène. Il traverse l’épreuve de la crainte (de la bête, du public, et de lui-même) avant de retrouver le succès. Reconstitutions et actualités se mêlent pour ce qui est parfois considéré comme le meilleur film sur la corrida. « J’avais étudié la biologie à  l’université de Madrid, et j’appartenais à  cette minorité d’Espagnols qui voient en la corrida une preuve du retard culturel et social de l’Espagne. Au Mexique, en tant que réalisateur d’actualités et de documentaires, je dus filmer et monter des corridas, pendant 10 ans, tous les dimanches. Un jour, un torero, Luis Procuna, et un taureau, « Polvorito », exécutèrent une faena que les aficionados qualifièrent d’inoubliable. En voyant et revoyant sur l’écran le risque de mort qu’affrontait cet homme qui, avec calme et précision, soumettait le courage du taureau jusqu’à  lui donner, au juste moment, une mort foudroyante sous les acclamations du public, je commençai à  comprendre l’irrépressible émotion du spectacle taurin. En cherchant dans les cinémathèques les moments forts des triomphes et des échecs de Procuna et de son maître, le Cordouan « Manolete », il me vint l’idée d’un film. » (Carlos Velo)

Carlos Velo

(Cartelle 1909-Mexico 1988)
Diplômé de biologie de l’Université de Madrid, le Galicien Velo découvre le ciné-club de Luis Buñuel, avant d’en fonder un pour les Missions pédagogiques de la République. Il réalise avec son complice Fernando G. Mantilla de nombreux documentaires pour la République, dont beaucoup sont perdus (La Ciudad y el campo, 1934, Castillos de Castilla, 1935, Saudade / Santiago de Compostela, 1936…). L’issue de la Guerre civile le fait s’exiler au Mexique. Il y travaille aux actualités filmées, et participe au célèbre Raíces (Racines) de Benito Alazraki (1954) avant de devenir réalisateur.

Production :
George Werker; Manuel Barbachano Ponce
Montage :
Miguel Campos
Son :
Adolpho De la Riva
Photo :
Ramon Muñoz

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