L’ Ile éphémère
Au Laos, le Mékong en eaux basses. Sur une plage de terre, des hommes, des femmes et des enfants marchent, courent, pêchent ou jouent. Déplacement de la perspective, durée des plans, focale et vitesse transforment des scènes quotidiennes en une aventure de la perception. « C’est un film dont j’ai été tout de suite, en même temps que je filmais, le premier spectateur. Caméra en main, l’œil collé au viseur, ignorant tout de ce qui pouvait advenir, je ne voulais rien en perdre. C’est ainsi que j’ai tenu le plan, un plan-séquence de 50 minutes. Rien n’était prémédité, j’avais seulement pour guide l’évidence de la beauté des instants, fruit mûr tombé de l’arbre des passions : film souverain dont je ne sais pas encore comment j’en suis devenu l’auteur. Au départ, il y a un homme qui marche dans l’eau du Mékong, à le suivre mon regard cherche sa raison d’être, c’est une ouverture à la manière de celle des opéras qui permet au spectateur d’embrasser en esprit l’espace thématique de ce qui se présente. Ici : l’espace grand ouvert. » (Luang Kiyé Simon)
Luang Kiyé Simon; Films du Faible
Luang Kiyé Simon
Emmanuelle Taurines
Aurélien Richard
Luang Kiyé Simon