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Georges Méliès

Inventeur du « spectacle cinématographique », Georges Méliés est né le 8 décembre 1861 et mort le 21 janvier 1938.

Très jeune, il détourne les ateliers de chaussures paternels pour construire des automates. D’abord illusionniste de salon, il se produit, à partir de 1886, à la Galerie Vivienne, puis au Cabinet fantastique du Musée Grévin. En 1888, il achète et relance le Théâtre Robert Houdin. L’art de l’illusion lui doit de nombreuses innovations : La Soubraika persane, l’Escarpolette polonaise, Catalepsie et gendarmerie, le Valet de trèfle vivant, les Farces de la lune… Il est aussi caricaturiste – Geo Smile – anti-boulangiste et dreyfusard à la « la Griffe » de son cousin Alphonse Méliès.

En 1895, après la projection du Grand Café, Georges Méliès offre à Louis Lumière 10.000 frs pour son appareil. Louis Lumière refuse, comme il refusera les 25.000 frs de M. Thomas directeur du Musée Grévin, et les 50.000 frs de M. Lallemant directeur des Folies Bergères.

Georges Méliès doit donc inventer et construire son propre appareil, à partir d’un bioscope acheté à William Paul.

La Star Film est née, où il produira et réalisera : en 1896, 78 films ; en 1897, 54 ; en 1898, 31 ; en 1899, 33 ; en 1900, 31 ; en 1901, 27 ; en 1902, 22 ; en 1903, 29 ; en 1904, 45 ; en 1905, 12 ; en 1906, 18 ; 1907, 19 ; en 1908, 45… inventant l’actualité reconstituée, le film publicitaire et toutes les formes du spectacle cinématographique.

En 1914, le Star Film, qui n’a pas su protéger ses droits, fait faillite. Après avoir vainement tenté de renouer avec le spectacle, Georges Méliès prend en gérance une boutique de jouets à la Gare Montparnasse.

« Les paysages des Indes, du Canada, d’Algérie, de Chine, de Russie ; les chutes d’eaux ; les pays couverts de neige et leurs sports ; les régions brumeuses ou ensoleillées, tout a été cinématographié pour le régal des yeux des gens qui n’aiment pas à se déranger. Les opérateurs qui se sont spécialisés dans cette branche sont innombrables par la raison qu’elle est la plus facile. Avoir un excellent instrument, être bon opérateur photographe, savoir choisir ses points de vue, n’avoir pas peur de se déplacer et de remuer ciel et terre pour obtenir les autorisations souvent nécessaires, telles sont les seules qualités requises dans cette branche d’industrie. C’est déjà beaucoup, incontestablement, mais tout ceci n’est que l’enfance de l’art. Tout photographe peut prendre des vues sur nature, mais tout le monde ne peut pas faire des scènes composées. »

Georges Méliès

Annuaire Général et International de la Photographie

Plan – 1907