Good : Ciné-performance-concert
Il n’est pas rare qu’un musicien se voie proposer la réalisation d’un portrait, et qu’en échange d’une ouverture de son « atelier », lui soit faite la promesse d’un véritable « film », comme si l’accès au backstage de la création était la garantie d’une sorte de consistance fictionnelle.
Un peu d’expérience conduit à accueillir ce type de proposition avec une certaine prudence.
Mais cette fois la proposition, combien inattendue, émanait d’un artiste.
De Patrick Mario Bernard je connaissais et admirais beaucoup certains des films réalisés avec Pierre Trividic, notamment Dancing et L’Autre (dont j’aimais aussi la musique, signée par lui).
Je le croisais parfois en voisin le long du Canal Saint-Martin, et nos amis communs de la revue Vacarme m’avaient confirmé sa réputation d’exigence et d’intransigeance.
Jamais je n’aurais imaginé qu’un jour il m’approche avec cette simple mais exorbitante proposition : réaliser un portrait qui soit un véritable film, mais dont la matière ne serait pas constituée d’autre chose que de ce qui fait mon quotidien, à l’exception notable des concerts eux-mêmes.
Je ne pouvais que dire oui à Patrick, et lui ouvrir mon agenda avec possibilité de venir filmer librement les situations de son choix, mais je ne parvenais pas imaginer, malgré ma foi dans le cinéma (et ma conviction que le cinéma a quelque chose à dire de la musique qu’il est seul à pouvoir dire), qu’il parviendrait à tenir son pari.
Très vite, après avoir filmé quelques-unes de ces situations (des répétitions uniquement, au Musée de la Chasse, à l’institut du Monde Arabe, à la Maison de la poésie), il m’a montré ce qu’il appelait des « esquisses », courtes séquences que son seul art du montage parvenait à transformer en des sortes de haïkus vidéo éblouissants.
Le pacte était scellé, la confiance totale.
Rodolphe Burger
Il n’est pas rare qu’un musicien se voie proposer la réalisation d’un portrait, et qu’en échange d’une ouverture de son « atelier », lui soit faite la promesse d’un véritable « film », comme si l’accès au backstage de la création était la garantie d’une sorte de consistance fictionnelle.
Un peu d’expérience conduit à accueillir ce type de proposition avec une certaine prudence.
Mais cette fois la proposition, combien inattendue, émanait d’un artiste.
De Patrick Mario Bernard je connaissais et admirais beaucoup certains des films réalisés avec Pierre Trividic, notamment Dancing et L’Autre (dont j’aimais aussi la musique, signée par lui).
Je le croisais parfois en voisin le long du Canal Saint-Martin, et nos amis communs de la revue Vacarme m’avaient confirmé sa réputation d’exigence et d’intransigeance.
Jamais je n’aurais imaginé qu’un jour il m’approche avec cette simple mais exorbitante proposition : réaliser un portrait qui soit un véritable film, mais dont la matière ne serait pas constituée d’autre chose que de ce qui fait mon quotidien, à l’exception notable des concerts eux-mêmes.
Je ne pouvais que dire oui à Patrick, et lui ouvrir mon agenda avec possibilité de venir filmer librement les situations de son choix, mais je ne parvenais pas imaginer, malgré ma foi dans le cinéma (et ma conviction que le cinéma a quelque chose à dire de la musique qu’il est seul à pouvoir dire), qu’il parviendrait à tenir son pari.
Très vite, après avoir filmé quelques-unes de ces situations (des répétitions uniquement, au Musée de la Chasse, à l’institut du Monde Arabe, à la Maison de la poésie), il m’a montré ce qu’il appelait des « esquisses », courtes séquences que son seul art du montage parvenait à transformer en des sortes de haïkus vidéo éblouissants.
Le pacte était scellé, la confiance totale.
Rodolphe Burger
Burger est un musicien libre, complexe mais accessible, sans tabous, il se mélange aux autres sans jamais se perdre en route. C’est un homme qui partage tout, y compris la scène. Y compris ses amis et ils sont nombreux, poètes, écrivains, rockers, peintres et philosophes… Rodolphe Burger a un grand pouvoir, il peut vous transformer en musicien ou en artiste même quand vous ne l’êtes pas, et vous rejoignez ainsi sa famille. Son talent est unique, essentiel. Le film le montre au travail, aussi un peu dans sa vie, celle qu’il a accepté de partager avec la même générosité. J’ai passé du temps avec lui, nous ne nous connaissions pas, et nous sommes devenus des amis. Je me suis surpris à lui dire un jour, je vais te filmer jusqu’à la fin de ma vie.
Patrick Mario Bernard
La projection suivie d’une performance-concert de Rodolphe Burger et Patrick Mario Bernard.
La Compagnie des Taxi-Brousse
Patrick-Mario Bernard
Rodolphe Burger
Dissidenz, info@dissidenzfilms.com