Conterrâneos velhos de guerra

Réalisé sur une période de trente ans, le film évoque le projet utopique de la construction de Brasilia, qui devait être menée à bien en cinq ans, et terminée coûte que coûte en 1960. Conduit par des enthousiastes totalement irréalistes, il attira les paysans du Nord-Est et d’autres régions défavorisées, à qui l’on promettait, outre le gain, une ville qui deviendrait la leur. Mais l’utopie se retourna en cauchemar pour les ouvriers : l’énormité de la tâche, les délais à respecter entraînèrent accidents, rebellions, tueries. Aujourd’hui c’est dans des bidonvilles en périphérie que se vit le bonheur tant espéré, et l’extension de la ville autorise les promoteurs à éloigner encore davantage ces travailleurs à qui la ville devait appartenir.