CE QUE MON AMOUR DOIT VOIR
Trois séquences, distinctes et franches, comme trois étapes de l’amour : l’amour que l’on cherche, l’amour qui se donne et l’amour qui s’en va pour grandir. Au début, près du Tage, dans la lumière d’un soir d’été, un jeune homme face caméra s’offre à la contemplation. En off, une musique résonne comme la mélodie belle et triste qui accompagne les prémices d’une histoire d’amour, lorsque l’être aimé cristallise les espoirs les plus beaux et les plus doux. Puis, dans la torpeur du soleil de midi, l’autre se donne entièrement, dans sa vérité et sa matérialité, le visage en pleine lumière. Sa voix prend corps et il s’offre à celui qui le regarde, qui le filme. Alors que le jour décline sur les toits de Lisbonne, le jeune homme est toujours là mais semble distant, prêt à s’éloigner ; il doit partir « pour naître, pour vivre, pour découvrir le monde, voir courir l’eau des rivières et entendre les oiseaux chanter ». Dans une poésie simple et épurée, Ce que mon amour doit voir évoque la mélancolie des premières lueurs de l’amour où le moment de la séparation affleure à chaque instant, mais aussi l’amour qui conduit loin de l’être aimé pour se fondre dans le monde et son immensité. (Carine Bernasconi)
François Bonenfant
Mathias Bouffier
Vasco Pimentel
Rui Poças
François Bonenfant