Daun di atas bantal
A Yogjakarta (Java), les raffinements de la tradition royale javanaise ne cachent guère la misère des enfants des rues livrés à eux-mêmes. Trois d’entre eux, Kancil, Heru et Sugeng, enfants abandonnés, privés d’identité officielle, survivent de petits boulots, de mendicité, de drogue et d’espoir d’avenir. Ils partagent avec une femme de la quarantaine, Asih, tourmentée par un mari peu recommandable, ce qu’elle appelle « un taudis dont même les rats foutent le camp ». Elle accepte de répondre comme elle le peut à leur besoin d’amour maternel. Kancil est amoureux de l’oreiller qui représente ses rêves. Heru, l’aîné aux prises avec une bande qui spécule sur les assurances-vie : elle propose aux enfants des rues, sans identité reconnue, d’endosser l’identité de souscripteurs contre de l’argent. Mais les enfants sont assassinés, et la bande touche le gros lot. La mort rôde, la précarité de la vie ronge chaque instant, le danger est partout. Les trois enfants jouent leur propre rôle. Garin Nugroho les a rencontrés en tournant son documentaire sur les enfants des rues. Il continue sa démarche documentaire dans la fiction. Actrice célèbre du cinéma indonésien, Christine Hakim est aussi productrice. Elle compose ici une impressionnante figure féminine.
Christine Hakim Film
Tamasa Distribution
Semtot Sahid
Cate Cahill; Phil Judd
Nur Hidayat