Ether/Aakaash

« Dans les années soixante-dix, j’ai commencé une série de films sur les éléments : Sable (Terre), Eau, Feu et Air. Maintenant, je m’aventure dans le domaine du cinquième élément, le plus insaisissable de tous, l’éther. Il n’y a, au départ, ni script ni scénario. Ce fut la même chose avec mes autres films. Je me plais à filmer comme un artiste peint, l’esprit vide pour accomplir l’acte existentiel. » (Viswanadhan) Une femme tisse, ordonne les fils, les assemble. Le tissage d’une vie dans lequel s’entrelace cet élément invisible, inséparable de la matière et qui n’est pas matière, inséparable de la vie et qui se poursuit au-delà de la mort. Il est là, présent dans chaque geste du quotidien, dans les rituels religieux, les œuvres d’art les plus achevées… Dans les bidonvilles, des gens dorment, se réveillent, vaquent à diverses occupations, dans un marché, vendeurs et acheteurs se confrontent, dans les échoppes la nourriture se prépare. Un cortège emporte la dépouille d’un mort jusqu’à son bûcher, sur le bord du fleuve… Partout la vie nous environne, partout nous percevons, derrière la vie, une vibration, un désir.