Fi Yaom min Ayyam Al Ounf Al Adi, Sadiqui Michel Seurat…
Le 22 mai 1985, Jean-Paul Kauffmann et Michel Seurat sont enlevés par le Djihad islamique sur la route de l’aéroport de Beyrouth. Seurat meurt après 8 mois de séquestration. Les voix de la compagne et de l’ami, quelques objets, un clair-obscur : la figure absente est au centre des mots et des rares documents, représentée par un regard silencieux. Une figure d’homme passionné d’Orient, que guette l’amertume de la déception. «L’espace d’un film, Omar Amiralay a mis entre parenthèses sa causticité. Cette fois-ci, la blessure n’est pas de celles qu’on ravive impunément […] Même sans l’ironie, Omar Amiralay reste un gêneur. D’abord parce qu’il fausse les catégories auxquelles les spectateurs européens d’Arte sont habitués. Eux qui ne savent pas quel était l’homme derrière l’otage Michel Seurat, ils vont être tourneboulés par cet éloge que lui fait un Arabe, qui plus est un Syrien. Gêneur aussi parce qu’il va déranger, quand son film sera vu au Liban, l’amnésie collective qui y tient lieu d’identité nationale. » Samir Kassir, in Eloge d’un gêneur, L’Orient Express, 1996
Alia Films; Maram CTV; Leil Production
Sept Arte
Chantal Piquet
Emile Saadé
Abdel Kader Charbarji