Ghérasim Luca. Comment s’en sortir sans sortir
Ghérasim Luca dit huit poèmes : « Ma déraison d’être », « Auto-détermination » et « Héros-limite » (du recueil Héros-limite), « Quart d’heure de culture métaphysique », « Le Verbe », « Passionnément» (du recueil Le Chant de la Carpe), « Prendre corps » (du recueil Paralipomènes) et « Le Tangage de ma langue » (inédit). « Entendre, voir, lire Ghérasim Luca, c’était redécouvrir le pouvoir primordial de la poésie, sa puissance oraculaire et sa vertu de subversion », écrivait André Velter après la disparition du poète en février 1994. Né à Bucarest en 1913, résidant à Paris depuis 1952, Ghérasim Luca était un rebelle et un solitaire, même s’il fut proche d’André Breton et de certains surréalistes comme Victor Brauner et Wifredo Lam. De Ghérasim Luca, Gille Deleuze a écrit qu’il était le plus grand poète français vivant. Pour ceux qui assistèrent aux récitals qu’il donnait de loin en loin, ou qui le découvrirent dans Comment s’en sortir sans sortir, récital télévisuel réalisé par Raoul Sangla, sa présence était une transe calme, un envoûtement unique, inoubliable.
Sept; FR3
François Bonfanti
Michel Zarebsi