Golda Maria

En 1994, le producteur de cinéma Patrick Sobelman interviewe pendant trois jours sa grand-mère Golda Maria Tondovska, âgée de 84 ans et rescapée des camps de concentration nazis. Elle livre pour la première fois l’histoire de sa vie : née dans une famille de Juifs polonais, elle grandit à Berlin avant de fuir pour Paris en 1933, où elle rencontre son mari et donne naissance, avant le début de la guerre, à une fille et à un garçon. Immobile, une caméra 8 mm enregistre ses souvenirs dans un cadre intime. Elle explique notamment que son amour inconditionnel de la France est la raison pour laquelle elle a refusé de fuir vers un pays plus sûr. Après sa mort en 2010, Sobelman comprend que son témoignage bouleversant porte un message fort, un message universel : accompagné de son fils Hugo, réalisateur de documentaires, il décide de monter les séquences de cette conversation de huit heures. La simplicité d’agencement du film nous permet de pénétrer dans le passé de Golda Maria et de se confronter aux horreurs de l’histoire. Bien qu’elle s’adresse à son petit-fils, son message s’adresse à l’esprit et au cœur de tout le monde. Une expérience fascinante et inoubliable pour n’importe quel spectateur, citoyen du monde et être humain.