L’ Europe au pied du mur
A Melilla, minuscule enclave espagnole sur la côte méditerranéenne du Maroc, ils sont des centaines, venus d’Afrique noire ou d’Algérie, qui rêvent de passer en Europe pour échapper à la misère ou à la guerre. Mais Melilla est en dehors de l’espace de libre circulation défini par la convention de Schengen. Pour les migrants à la recherche d’une porte ouverte sur l’Europe, la véritable frontière demeure la Méditerranée, que beaucoup tentent de franchir au péril de leur vie. Débordées, prises en tenailles entre la ligne dure de la politique d’immigration dans la zone Schengen et le besoin de main d’œuvre en Espagne, les autorités locales tentent de gérer l’arbitraire, en accordant des permis de travail temporaire à certains Africains tout en consolidant le mur d’enceinte de l’Europe. Melilla se transforme, surtout pour les Algériens, en une véritable nasse dont ils ne peuvent sortir, tandis que les organisations humanitaires se mobilisent pour éviter leur expulsion massive.
Diplômé de journalisme et de conception-réalisation multimédia au département audiovisuel de Paris VII, il a été premier assistant sur Keïta, l’héritage du griot, 1994 et L’homme qui marche, 1995. Il a réalisé Tobere Kosam, 1991 et a été co-réalisateur sur Touareg, voix de l’exil, 1996 et Carnets d’expulsions, de Saint-Bernard à Bamako et Kayes, 1997.
Sept Arte; Perifilms; L'Yeux ouverts; ADL
ADL
Josiane Zardoya
Michel Kania; Arnaud Devillers
Arlette Girardot