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La Balada del Oppenheimer Park

The Ballad of Oppenheimer Park
Juan Manuel Sepúlveda
2016 Mexique 71 minutes Anglais

« L’est du centre-ville de Vancouver est l’une des plus grandes concentrations de communautés natives du Canada urbain […]. Oppenheimer Park, cimetière indien avant la colonisation, est au centre de ce quartier que certains considèrent comme la plus grande réserve canadienne. » Avec un sens aigu du cadre, Juan Manuel Sepúlveda se tient dans les limites de ce parc et y filme le quotidien de Harley, Bear, Janet et Dave. Quotidien ? En réalité chacun des gestes de ces personnes visiblement déplacées, sans logis, relève du rituel. « Vous êtes en terre native confisquée ! », entend-on au loin, peu après avoir vu un chariot de western prendre feu… Désocialisés, exsangues, les usagers du lieu ne jouent pas sur une quelconque image du Peau-Rouge. Ils viennent d’ailleurs de tribus différentes (« Retourne dans ta réserve ! – Et toi dans la tienne ! » se lance-t-on quand on a trop bu). Mais le cinéaste saisit avec précision leur conscience douloureuse du folklore : les effigies en carton grandeur nature de chefs indiens célèbres surgissent parfois entre deux bancs, contrastant avec les corps alourdis par l’alcool. Un dernier rite, perçu comme une dégradation par une intervenante qui reste hors-champ, finit de réinvestir symboliquement ce parc où la société non-native ne semble venir que pour « recadrer » les natifs, les tenir, pour ainsi dire, en réserve. (Charlotte Garson)

Production :
Elsa Reyes; Juan Manuel Sepúlveda; Isidore Bethel
Montage :
Isidore Bethel; Leon Felipe González and Juan Manuel Sepúlveda
Son :
Juan Manuel Sepúlveda; Pablo Fernández and José Miguel Enríquez
Photo :
Juan Manuel Sepúlveda
Contact Copie :
Juan Manuel Sepúlveda

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