LA VACHE MERVEILLEUSE
Un conte réaliste au Niger autour des vaches blanches et merveilleuses, venues d’Inde, du génie de l’eau des Songhay, Harakoy Dikko. À la suite de Madame l’eau et Moi fatigué debout, moi couché, la troupe DALAROUTAMOU, Jean Rouch et ses « amis depuis toujours » reprennent le tournage de La Vache merveilleuse : une « production en participation » sur une idée de Lam Ibrahim Dia, qui disparaît après le premier tournage, de 1994, et à qui l’on demande donc, pour initier le second, l’autorisation de continuer. Les deux tournages inachevés de ce conte réaliste sont totalement imbriqués aux autres projets de Rouch à l’époque, formant un ensemble filmique où tous les fragments se contaminent réciproquement. Le tournage — on le voit dans Mosso Mosso – Jean Rouch comme si — se fait dans un contre-don constant, un potlatch qui est particulièrement à l’œuvre dans les «ethnofictions», notamment autour des deux premiers tournages de La Vache merveilleuse (un troisième aura lieu en 2001, et qui s’insérera dans Le Rêve plus fort que la mort, dernière ethnofiction de la troupe).
CNRS Images; Comité du Film ethnographique CFE
Françoise Beloux
Moussa Hamidou
Jean Rouch
Dalaroutamou
Hamidou Godyé
Lam Ibrahim Dia (seulement au tournage de 1994); Tallou Mouzourane; Damouré Zika
Archives Françaises du Film