Let iznad Bosne

“La ville de Sarajevo est l’un des rares endroits au monde où l’on peut, d’un seul regard, découvrir plusieurs lieux de culte : la cathédrale, la synagogue, la mosquée, l’église orthodoxe. Sarajevo a toujours été un lieu de contact entre des cultures et des civilisations différentes(..) En Bosnie-Herzégovine, dont l’autonomie date du Moyen-Age, le Parti Démocratique serbe a entrepris la guerre dans l’intention de se rendre maître de 70% du territoire. Il essaie de réaliser ce plan avec l’aide de la Serbie, état voisin (…) Beaucoup d’images en provenance de Bosnie-Herzégovine respectent les standards de l’Eurovision. L’horreur étant si grande, elles ne peuvent être montrées au reste du monde (…) Qui sait quelles images de la guerre regardaient ces deux retraités de Sarajevo au moment où un obus a frappé leur appartement ? (…) CNN n’a diffusé que le son du massacre de la rue Vaso Miskin, en plein centre de Sarajevo, parce que le son est la seule “horreur” qu’un spectateur puisse supporter (…) Tout le monde sait que l’agresseur détient en Bosnie 130 000 prisonniers derrière des barbelés. Est-ce suffisant de leur apporter une aide humanitaire pour qu’ils puissent mourir rassasiés et non affamés ?” (Nedim Djuheric, Nedim Loncarevic).