Me llamo Peng
Peng, immigré chinois en Europe, a posé sa caméra six ans durant dans les lieux (souvent des cuisines de restaurants) où il a travaillé. A partir des soixante heures de son journal filmé, Jahel Guerra Roa et Victoria Molina de Carranza montrent la dureté d’un nomadisme dû au chômage (« j’irai partout où on a besoin de moi »). L’insistance du cinéaste amateur à ne pas lâcher la caméra même s’il n’a rien à dire émeut. « Les collègues en France me disaient : la première année de ton départ de Chine, tes propos sont optimistes, la deuxième, tu te parles à toi-même et la troisième, tu ne trouves même plus les mots ». Dans une solitude qui apparaît de plus en plus absolue, le rituel DV semble devenir pour lui le seul témoin de son existence. (Charlotte Garson)
Televisió de Catalunya; Master en Documental Creativo Universidad Autónoma de Barcelona
Ian Ramos
Ian Ramos
Master en Documental Creativo Universidad Autónoma de Barcelona