MEKONG HOTEL
Dans un hôtel surplombant le Mékong, Apichatpong Weerasethakul et son équipe travaillent sur les répétitions d’un film qui raconte la rencontre sur une terrasse d’hôtel au bord du Mékong entre Phon, une jeune fille, et Tong, un jeune garçon. La jeune fille apprend l’existence des « pob », les fantômes cannibales.
Le synopsis de Mekong Hotel mentionne votre brassage de différents « royaumes ». Vu en termes de niveaux de « réalité », cela semble très caractéristique de nombre de vos films mais en l’occurrence vous parlez aussi de « faits et fiction » et le film oscille constamment entre les deux.
Apichatpong Weerasethakul : je pense que je fais mine de vouloir parler de réalité quand je parle de « faits ». Mais dans les films, la réalité n’existe pas. On essaie juste de capturer des moments et de les reconstruire pour stimuler votre vue, votre compréhension. Ce film est conscient de ces couches et niveaux de distorsion. Je pense donc qu’on peut le qualifier de « documentaire » au sens classique. C’est une réflexion sur la réalisation d’une fiction.
(Dossier de presse du film, 2012)
Maiyatan Techarpan, Chai Bhatana, Chatchai Suban, Apichatpong Weerasethakul, Sakda Kaewbuadee, Jenjira Pongpas
Illuminations Films (Simon Field, Keith Griffiths), Kick the Machine Films (Apichatpong Weerasethakul)
Apichatpong Weerasethakul
Chalermrat Kaweewattana
Apichatpong Weerasethakul
Chai Bhatana
Jour2Fête (eglantine.stasiecki@jour2fete.com)