Met een zoen van de leraar

Le lycée Mondriaan à Amsterdam a été l’un des premiers établissements secondaires des Pays-Bas à faire le choix délibéré d’adapter sa politique à l’affluence croissante d’élèves issus de familles immigrées, essentiellement turques ou marocaines. La langue maternelle fait partie intégrante du cursus, et les professeurs ont une formation spécialisée dans l’enseignement du néerlandais langue étrangère. Mais en dépit de ces efforts, les résultats peuvent être décevants, car il n’est pas facile de combler le fossé qui existe entre la culture d’origine et le mode de vie aux Pays-Bas. Une question qui se pose de façon plus aiguë pour les jeunes filles, souvent fortement dépendantes du milieu familial, et qui se manifeste par exemple par les nombreuses discussions autour du port du foulard islamique. La réalisatrice a elle-même enseigné dans ce lycée, alors essentiellement fréquenté par des élèves hollandais, et trace un portrait vivant des élèves et de ses anciens collègues ; elle montre comment ils font face à un nouveau contexte dans lequel les matières scolaires ne représentent qu’une partie du travail, car le suivi personnalisé de chaque élève est un des points forts de l’équipe pédagogique.