Mokarrameh, khaterat va royaha

Une femme possédait une vache à laquelle elle vouait une grande tendresse. Mais, pour la nourrir, elle se devait de lui chercher de l’herbe très loin, ce qui la fatiguait. Un jour, ses enfants ont décidé de vendre l’animal sans la prévenir. Pour conjurer sa grande tristesse, elle s’est mise à peindre sur tous les supports qu’elle pouvait trouver : les murs de sa maison, des citrouilles, la porte du frigidaire… Son fils, qui lui rendait visite tous les mois depuis Téhéran, lui apportait du papier et des couleurs. Et la vieille femme de peindre inlassablement. Tous ses dessins content son histoire, l’histoire de ses co-épouses ou celle des autres femmes du village. De leur condition d’épouse, du travail… L’imaginaire de cette femme devenue peintre se mêle à la réalité.