Plot Point

C’est un pays de flics new-yorkais, avec ses voitures de police, ses uniformes, ses ambulances et ses rues encombrées, le décor parfait pour une nation qui a peur. La recette du film de fiction nous est tellement familière que la réalité peut s’effacer derrière elle. « Provost filme la mégalopole New York et ses artères se croisant à l’infini, éblouies par les enseignes au néon et les phares des voitures circulant au ralenti. Les images qu’il en rapporte sont celles d’un spectacle total, aux images splendides et coupantes, saturées d’informations. New York est soudain une scène où les passants se seraient vus attribuer des rôles. Un danger non identifié semble sourdre de cette morne activité, de ces voitures qui n’avancent pas, de ces hommes et de ces femmes qui se meuvent vers nulle part, ou attendent, le regard inquiet. C’est que l’horizon barré, l’espace parcouru en tous sens, les délimitations (passages piétons, murs, feux de circulation) interdisent toute ligne de fuite. » (Christian Borghino)