San jie cao

Originaire de Chengdu, Xiao a très jeune quitté sa famille pour suivre son mari, chef du village de Duosha, au bord du lac Lugu, dans une magnifique région de montagnes au nord-ouest de la Chine. C’est là , après deux mois de voyage, qu’elle a découvert les mœurs de l’ethnie Moso, une société matriarcale qui confie aux femmes l’entière responsabilité des enfants, et laisse aux “maris-visiteurs” une grande liberté sexuelle, en-dehors des liens du mariage. S’étant accommodée de la situation, elle a ensuite traversé tous les bouleversements politiques depuis la Révolution chinoise de 1949, avec laquelle son mari avait su s’allier. En 1996, la vieille dame se rend à  Chengdu, pour la première fois depuis 53 ans. Emerveillée par les changements qu’elle y découvre, elle se met en tête d’envoyer Lazhu, sa petite-fille de dix-huit ans, travailler en ville, et s’arrange pour lui trouver un emploi.