SOUS LE CIEL LUMINEUX DE SON PAYS NATAL
Ça se passe à, dans, sous, à travers les trous de Beyrouth, dans la poussière de ce qu’il en restait en 1995, avant que le centre-ville effondré par la guerre ne soit arasé et reconstruit. (F.P.)
Sous le ciel lumineux de son pays natal accueille trois voix de femmes. Habitant Paris, Muriel Hakim, Sarah Habib et Nada Zeineh racontent chacune Beyrouth, l’exil et les souvenirs, le retour et les décalages de la mémoire, les ruines de la guerre et celles de la reconstruction, qui est une autre guerre. Manquerait celle de Franssou Prenant mais cette triade féminine et narratrice qui parle au nom des absents, et de l’absence même de celles qui racontent, parle également au nom de la cinéaste qui reste mutique.
[…] Sur la peau de chagrin du monde d’avant qui va rétrécissant, Franssou Prenant emprunte des escaliers, suit des rigoles, se poste aux balustrades et aux frontons, filme les ombres, les reflets et les fils électriques, privilégie le front de mer, tout un dédale. Les voix sont un fil d’Ariane aidant à nous y retrouver dans un chaos à plusieurs dimensions. C’est qu’elle se tient sur le seuil des mondes, le monde nouveau recouvrant de ses ruines les vestiges du monde d’avant.
Franz Biberkopf
(Des nouvelles du front, https://nouvellesdufront.jimdofree.com/)
LE GREC (Alice Beckmann)
Franssou Prenant
Franssou Prenant, Jérôme Ayasse
Franssou Prenant
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