Tehetetlenül
Avec ce film se clôt une chronique débutée dans la ville d’Ozd à l’époque où fumaient encore les cheminées d’une usine employant 14 000 ouvriers. Elle déroule devant le spectateur onze ans de la spirale infernale menant à la ruine et au désespoir. Sous le communisme, la sidérurgie à Ozd était l’avant-poste du stakhanovisme et l’orgueil du régime. Après la chute du régime, les travailleurs anéantis découvrent qu’on n’a plus besoin d’eux. Les gouvernements qui se succèdent au pouvoir savent qu’il est irréaliste de maintenir le complexe en état de marche, mais n’osent pas le dire par crainte des conséquences. Et les ouvriers ne peuvent pas imaginer qu’une ville de 50 000 habitants s’abîme dans le désastre. Au besoin de tromper des uns, répond le désir des autres de croire à l’impossible, et les autorités redoutent la colère des employés des fonderies, soutenus par la solidarité des travailleurs hongrois. A la fin du film, un homme sur deux à Ozd se retrouve au chômage, l’usine démantelée fait l’objet d’un véritable pillage, et l’un des personnages principaux meurt de désespoir. Pendant ce temps, la Hongrie continue à avancer dans la voie des réformes politiques et économiques.
Budapest Filmstudió
Tamás Almási; Annamaria Radnai
Otto Olah
Albert Rácz