The Time of Their Lives
Sur la place Tian’an men, en hiver, les vieux Pékinois se rassemblent pour que les vents de Sibérie emportent haut et loin leurs cerfs-volants. Ceux-ci éloignent les mauvaises influences. Time of their lives commence et finit sur des images de cerf-volant — des images de la vie qui va au gré des vents et dont le fil se déroule implacablement. C’est à une méditation sur ce mouvement, sur ce défilement pas si irrépressible que ça finalement, que nous invite Jocelyn Cammack à travers le portrait chaleureux, aux lumières et aux couleurs printanières, de trois vieilles dames très indignes dans leur dignité et très dignes dans leur indignation. A elles trois, Hetti, Rose et Alison totalisent près de 300 ans. Elles ont aussi en commun de vivre dans la même pension de retraite, la vénérable Mary Felding Guild, fondée en 1876. Tout dans cette honorable institution, à commencer par son architecture, tend au calme et, au-delà , à l’immobile. Mais c’est compter sans la vie, la coquetterie de ces trois femmes, leur franc parler, leur volonté d’être toujours de ce monde, à en écouter la rumeur et à ruer dans les brancards. Pacifiste convaincue, Hetti, 101 ans, est de toutes les manifestations et meetings. Et toujours au premier rang. La mort, bien sûr, elles y pensent, mais de la même façon qu’elles ont mené leur vie. Elles ne s’y sont pas seulement préparées, elles la souhaitent. Rose est la première à franchir le pas. (Yann Lardeau)
Redbird Productions; Certain Pictures
Fred Hart
John Avery
Michael O'Halloran; Jocelyn Cammack
Redbird Productions