Ne croyez surtout pas que je hurle
Un flot d’images continu, des fragments extraits d’une centaine de long-métrages qui se suivent en une succession rapide : sur la totalité de cet essai de « found footage », véritable journal couvrant une période allant d’avril à octobre 2016, ces images viennent illustrer la narration en voix off du réalisateur – au débit tout aussi rapide. Suite à sa séparation d’avec son compagnon, avec qui il avait emménagé dans un lieu isolé d’Alsace quelques années auparavant, le réalisateur vit dans la solitude – sans voiture, sans métier, sans avenir. Il nous parle de son existence solitaire, de sa dépression et de ses crises d’anxiété, de sa boulimie cinématographique (à la fois une bénédiction et une malédiction), de la perte de son père, de la visite d’amis portugais également réalisateurs, des attaques terroristes à Nice, de la mort de Prince, de l’utilité ou de l’inutilité du militantisme, de l’art de filmer à la première personne, des réfugiés en Méditerranée… et du fait de vider son appartement avant son déménagement à Paris, qui représente la lumière au bout du tunnel.
Birgit Kohler, Berlinale 2019
Les Films du Bélier, Les Films Hatari, Studio Orlando
Frank Beauvais
Matthieu Deniau, Philippe Grivel
Thomas Marchand
Les films du Bélier, contact@lesfilmsdubelier.fr