L’AVANT PROGRAMME DE LA 40E ÉDITION
Depuis sa création il y a 40 ans, Cinéma du réel s’est imposé comme le festival de référence du cinéma documentaire en France. A l’écoute de la diversité des écritures, des formes et des idées, il rassemble un public large, fidèle, attentif et curieux.
> Un livre et une programmation anniversaire
Dans cette publication – co-éditée par Post-Éditions – seront rassemblés les regards que des réalisateurs, artistes et penseurs «en proie au réel » portent sur le présent et l’avenir : Claire Atherton, Ruth Beckermann, Charles Burnett, Nicole Brenez, Patric Chiha, Pierre Creton, Bruno Dumont, John Gianvito, Nicolas Klotz, Guy Maddin, Pietro Marcello, Valérie Massadian, Roberto Minervini, Luc Moullet, Véréna Paravel & Lucien Castaing-Taylor, Élisabeth Perceval, Nicolás Pereda, Gianfranco Rosi, Ben Russell, Ana Vaz, Apichatpong Weerasethakul, Eduardo Williams, etc.
En miroir, pendant le festival, les contributeurs/trices seront invité-e-s à mettre en regard leur propos avec la présentation d’un film.
> Compétitions
4 sections compétitives : Compétition internationale // Compétition Française // Compétition internationale Premiers Films // Compétition internationale Courts métrages. Les films sélectionnés seront dévoilés fin février.
> Rétrospective : Ogawa + Ogawa Pro
Cette rétrospective met en lumière les documentaires majeurs de Shinsuke Ogawa (1936-1992) et du collectif cinématographique Ogawa Pro, fondé à la fin des années 60. Leur travail, encore largement méconnu en Occident, eut une importance cruciale dans le Japon d’après-guerre. Témoignant d’un dévouement et un engagement remarquables, leurs films rendent compte des bouleversements politiques et sociaux ayant eu lieu au Japon dans les années 60 et 70. Le groupe, qui a vécu et travaillé en communauté pendant plus de trente ans, aspirait à la prise de décision collective et a atteint un niveau de connivence exceptionnel avec les gens qu’ils filmaient et avec lesquels ils collaboraient.
Cinéma du réel présentera tous les films réalisés et produits par Shinsuke Ogawa dans les années 60, qui ont galvanisé le mouvement estudiantin au Japon, parmi lesquels La Mer de la jeunesse – Quatre étudiants suivant des cours par correspondance (1966), La Forêt de l’oppression – Document sur les luttes à l’Université d’économie de Takasaki (1977), Rapport sur la lutte à Haneda (1967), Le Front de libération du Japon – L’été à Sanrizuka (1968) et Préhistoire des partisans (1969, réal. Noriaki Tsuchimoto).
La programmation se poursuivra après le festival au Musée du Jeu de Paume.
Programmé par Ricardo Matos Cabo, en collaboration avec le Jeu de Paume.
> In Between: Tacita Dean
Cette section propose le portrait d’un-e artiste travaillant à la croisée du cinéma et de l’art contemporain. Après Shelly Silver (2015), Akram Zaatari (2016) et Vincent Dieutre (2017), l’artiste mise à l’honneur en 2018 sera la britannique Tacita Dean – l’une des artistes les plus singulières de sa génération.
Le temps, la mémoire, la trace, la lumière : voilà la matière que travaille Tacita Dean (née en 1965 en Angleterre).
Son œuvre subtile mais ambitieuse se concentre sur la vérité de l’instant, la pellicule et les sensibilités individuelles. Elle fait partie des membres fondateurs de savefilm.org, pour la protection et la sauvegarde de la pellicule photochimique.
Cinéma du réel présentera Kodak (2006), Craneway Event (2009), The Uncles (2004), Event for a Stage (2015) et des courts métrages inédits, en 16 mm et 35 mm.
. Programmé par Rachael Rakes. Avec le soutien de la galerie Marian Goodman.
> Installation Lyle Ashton Harris : Once (Now) Again
Dès le 9 mars, une exposition sera consacrée à l’artiste et vidéaste américain Lyle Ashton Harris dans les espaces du Centre Pompidou (Forum -1).
Depuis plus de vingt-cinq ans, Lyle Ashton Harris (né en 1965 à New York) développe une pratique artistique variée, qui englobe photographie, vidéo, installation et performance. Son œuvre explore les points de rencontre entre l’intime et le politique, étudiant l’impact de l’appartenance ethnique, du genre et du désir sur la dynamique sociale et culturelle de chaque époque.
Présentée à la Biennale de São Paulo et à la Whitney Biennial, cette installation sera montrée pour la première fois en Europe.
> Pour un autre 68
Avec cette programmation, l’objectif est de déconstruire la mythologie 68 pour la faire résonner ailleurs. Ce voyage nous emmènera au Mexique, en Palestine, aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Inde et en Afrique. À un soulèvement social correspond toujours une révolution des formes artistiques : nous considérons 68 comme le moteur du cinéma documentaire le plus radical et le plus novateur. Ainsi, dans cette programmation, le cinéma expérimental se mêle aux ciné-tracts, les films d’artistes aux films de fiction, les performances théâtrales aux essais filmiques, les films-guérilla aux ciné-poèmes.
Programmé par Federico Rossin.
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