1/3 DES YEUX
Communiquer malgré l’incompréhension, caresser la violence et se faire mordre parfois, tenter de contrôler la mort et survivre face à la perte irrémédiable… Les forces contradictoires en présence dans notre société et en tout être humain.
Cinéma de la force, de la tension, de la violence détournée du spectacle et rendue à sa puissance primitive. Une inquiétude saisit chaque image, la fait trembler sans que rien ne soit apparent. Nul geste formel fort ici, mais au contraire des images cadrées simplement, une caméra que l’on devine petite, aucun effet, rien. Mais toujours un indicible (plutôt qu’un refoulé) insiste sous la peau des choses et des images. Le film entend un pouls dans le désordre fragmentaire du monde. Et il n’est pas de raisons de penser que ce battement-là est totalement pacifique. Ce qui a pu déranger, ici, est que le cinéaste, dépourvu volontairement de tout l’arsenal du doc (le classique point de vue en premier lieu), ne se montre pas insensible à cette violence primale, mais au contraire la caresse comme on chevaucherait un
lion féroce dans l’obscurité absolue. En cela fidèle au programme qu’il a mis en place et au dispositif qui l’exécute, il n’a qu’un horizon, le fond des choses.
(Jean-Philippe Tessé, Chronic’art, novembre 2005)
Olivier Zabat
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Olivier Zabat - filmszabat@yahoo.com