Alamar
« Les histoires d’amour finissent mal en général. » Entre Jorge et Roberta, ça a été le coup de foudre, l’amour fou, dont il ne reste plus que des photos. Les choix de vie de l’un et de l’autre étaient trop antagonistes, trop exclusifs pour que leur union y résiste. Jorge rêvait de vivre dans la solitude d’un monde sauvage et naturel quand Roberta ne pouvait se passer des lumières de la ville. L’un est reparti vivre au Mexique. L’autre a regagné Rome, avec le fruit de leurs amours : Nathan. Mais avant de se séparer, Roberta et Jorge avaient convenu qu’un jour Nathan partirait vivre quelques mois avec son père. Nathan a cinq ans lorsque son père le conduit dans son domaine, à la fois immense et minuscule, puissant et fragile : une maison lacustre construite sur la barrière de corail de Chinchorro, l’une des plus grandes de la planète. C’est cette parenthèse, éphémère, mais déterminante dans la formation de l’enfant, que relate Alamar. La mer, avec ses merveilles sous-marines, ses humeurs changeantes, est l’autre grand personnage de ce film, que la terre a déserté. Là, Nathan apprend une autre vie, se fait de nouveaux compagnons de jeu ou, à défaut, de route : des iguanes, un crocodile, un ibis… Il n’y apprend pas seulement à pêcher, à vivre de son travail, il y apprend aussi la solitude, l’intensité de l’instant — et la patience, la mère de toutes les vertus. (Yann Lardeau)
Mantarraya Producciones; Imcine Instituto Mexicano de Cinematografia
Pedro Gonzalez Rubio
Manuel Carranza
Pedro Gonzalez Rubio; David Torres Castillo; Alexis Zabe
Mk2 catalogue