Fernand Deligny. À propos d’un film à faire
Mise en scène et en images de la présence de Deligny, son écriture, sa voix; un écrivain racontant ce qu’aurait été un film s’il avait été tourné.
Dans leur n°428 (fév. 1990), les Cahiers du Cinéma saluaient la diffusion télévisuelle de Fernand Deligny. À propos d’un film à faire, réalisé par Renaud Victor. Le dossier inclut l’un des plus beaux textes de Deligny sur l’image, intitulé « Ce qui ne se voit pas », suscité par les questions de Serge Le Péron. L’avatar inespéré de plusieurs films de fiction échafaudés par Deligny et Victor (et jamais aboutis), ce « film à faire » produit par Bruno Muel est devenu l’un des plus beaux essais sur le cinéma, et un puissant levier d’interrogations sur l’image telle que Deligny l’envisageait à l’époque, à partir de la perception autistique, de l’éthologie, et du cinéma lui-même. Tout reste à dire sur le travail de montage d’Anne Baudry, et sur la manière dont elle fait tenir l’alternance des lambeaux de fiction en noir et blanc et les plans en couleur du vieux Deligny qui, assis à son établi, réfléchit à voix haute à ce que pourrait être une image autiste, une image qui ne parle pas, une image qui serait, dit-il, du règne animal…
Sandra Alvarez de Toledo
Bruno Muel Production
Richard Copans
Olivier Schwob, Francis Bonfanti, Jacques Lin
Anne Baudry
Documentaire sur Grand Ecran, hmasson@documentairesurgrandecran.fr