Fine pena mai

C’est le temps de Noël, et il fait beau sur l’île d’Elbe. Mais derrière les barreaux rien ne change pour les détenus de Porto Azzurro, ou si peu… Le régime ordinaire semble supportable à Porto Azzurro : il autorise visites, réunions et discussions, dîners en commun et pratique des arts ; les gardiens, quoique sérieux, sont compréhensifs. Mais pour les condamnés à perpétuité, prisonniers politiques pour la plupart, la privation de liberté se double d’une privation totale d’espoir. Les périodes de permission de plusieurs semaines avec la famille sont d’une certaine façon une torture morale insupportable, car chaque retour à la vie “normale” accuse le drame du “jamais plus”. De récentes évolutions de la loi pénale autorisent malgré tout une prochaine ouverture, et les hommes que l’on suit dans le film réapprennent à rêver. Rêver par exemple de quitter l’île d’Elbe pour la solitude d’une cabane dans les Pouilles…