Il n’y a que le bazar qui reste
Sur la route, avant même les abords de Damas, parviennent au cinéaste et au photographe franco-iranien Payram les premières notes de musique et quelques vers de poésie comme un appel. Payram était venu découvrir le bazar au métal de la ville trois ans auparavant, il y retourne accompagné de son ami réalisateur. Rien de précieux ici, derrière les lourds rideaux de fer, mais plutôt des objets utilitaires, des tôles et des pièces de rechange qu’il faut modeler car les importations sont rares. Ils déambulent dans les ateliers, les arrières boutiques sombres, suffoqués par les poussières et les fumées. Les percussions assourdissantes du travail du métal alternent avec les voix des rencontres, le dialogue et les rêveries des deux hommes. Pour Payram, les visages qu’il avait photographiés ici évoquent ses souvenirs, plus anciens, du bazar au métal de Téhéran.
Koala Production
Koala Production
Camille Laurenti
Victor Ede