LE TRAÎTRE
Au début des années 1980, une guerre totale fait rage entre les chefs de la mafia sicilienne. Tommaso Buscetta, membre de la mafia, fuit vers le Brésil pour se cacher. Pendant ce temps, le règlement de comptes a lieu en Italie : les alliés de Buscetta sont exécutés les uns après les autres.
« [Tommaso Buscetta] apparaît souvent dans des films et des séries mais toujours en tant que personnage secondaire. Je voulais faire un film où, au contraire, il soit au premier plan. D’un point de vue cinématographique, son parcours m’intéressait. Je voulais essayer de comprendre ce qui l’avait amené à collaborer avec le juge Falcone. Car parler représentait une rupture totale, non seulement avec ses ennemis, mais avec son monde. Il l’a fait évidemment pour des raisons contingentes, parce que sa famille et sa vie étaient en danger, Il avait compris qu’il n’avait pas d’alternative et a même essayé de se suicider pour éviter d’avoir à le faire. Ces dilemmes psychologiques m’intéressaient. Il ne se considère pas comme un « repenti » mais toujours comme un soldat de Cosa Nostra. Le traître, ce n’est pas lui mais ceux qui, comme Toto Riina, ont dévoyé les règles de l’organisation. Sa mafia ne tuait pas les enfants, les femmes, les juges et subvenait aux besoins des pauvres. Il défend un code d’honneur que conteste bien sûr Falcone mais ils ont un pacte : Tommaso Buscetta accepte de parler sans avoir à tout dire. Falcone l’accepte, il sait que ce qu’il va dire sera déterminant dans la lutte contre la mafia. »
Marco Bellocchio (Entretien avec Céline Rouden, La Croix, 29 octobre 2019)
IBC Movie, Kavac Film, Rai Cinema (Italie), Ad Vitam Production (France), Gullane (Brésil), Match Factory Productions (Allemagne)
Marco Bellocchio, Valia Santella, Ludovica Rampoldi, Francesco Piccolo
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Gaetano Carito, Adriano Di Lorenzo
Francesca Calvelli
Nicola Piovani
Pierfrancesco Favino, Luigi Lo Cascio, Fausto Russo Alesi, Maria Fernanda Cândido, Fabrizio Ferracane, Nicola Cali
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