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Ocaña, retrat intermitent

Ventura Pons
1978 Espagne 83 minutes Espagnol

José Pérez Ocaña est peintre, d’origine andalouse, et l’un des plus flamboyants héros du Barcelone de la Transition, où s’applique pourtant encore la « Loi de dangerosité sociale » contre les homosexuels, marginalisés avec les délinquants et les prostituées. Par sa confession impudique et joyeuse et ses provocations d’une ébouriffante invention, Ocaña l’anarchiste insoumis met en question les préjugés, la religion, le machisme, la pudibonderie. Les « marginaux » soigneusement dissimulés par le régime franquiste sortent enfin au jour. Certains critiques parlent de « premier portrait authentique de l’Espagne post-franquiste ». « Je voulais créer un portrait intermittent, interrompu par ce que j’appellerai la provocation de la mémoire. Ocaña, chez lui, nous parle de sa vie, et en même temps, par intermittence, nous voyons le monde qui s’échappe de son inconscient. Par le moyen du travestissement à  un niveau dramatique, qui prend sa source parmi les monstres ibériques, mais qui est aussi proche des théories modernes issues du théatre de rue, nous reconstituons ses visions sur le culte de la mort, ou le fétichisme des images religieuses. J’ai ajouté à  ces scènes intermittentes d’autres scènes qui appartiennent à  son “élan vital”, son univers créatif. » (Ventura Pons)

Production :
P. C. Teide
Distribution :
Films de la Rambla
Montage :
Valeria Sarmiento; Emilio Rodriguez
Son :
Enrique Gonzalez
Photo :
Lucho Poirot

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