Petit traité de la marche en plaine
Un marcheur qui traverse trois pays : celui de Vattetot-sur-mer en Pays-de-Caux, de Saint-Firmin-des-Bois dans le Gâtinais, et de Carrouge en Suisse, tirant un fil géographique et imaginaire entre les lieux de nos maisons, et celui du séjour de Gustave Roud dans sa ferme familiale du Pays-de-Vaux. Ce film est inspiré du texte de Gustave Roud auquel nous empruntons le titre. Traversant des paysages, s’approchant des formes infimes et changeantes de la nature, rencontrant des êtres – des bêtes et des hommes. (Pierre Creton, Vincent Barré)
Si la marche en montagne se déroule selon le rythme le plus simple et le plus immuable : finasseries entre le jarret, le roc et la corde, cinq minutes de « panorama », et descente, aux lèvres l’orgueil de la victoire sur soi-même et le granit, la marche en plaine, en face d’une mécanique si pauvre et si rigide, est toute nuance et toute richesse. Elle exige aussi l’effort, mais non par grossière magie arithmétique (oh ! se hisser à 4317 mètres !). C’est, presque à l’horizon, le village qu’allume un soleil bas ; chaque vitre à son tour vous fait signe d’un doigt qui miroite ; là seulement vous trouverez le sommeil.[…] Votre marche est un tissu imprévisible de sursauts, d’acquiescements, de dérives plus fructueuses que des poursuites. Une succession de contacts dont chacun de l’autre diffère imperceptiblement ou dans sa totalité. Source étrange de connaissance, hasard maître des merveilles ! (Gustave Roud – Petit traité de la marche en plaine, Fario Éditions)
Andolfi, Arnaud Dommerc
Pierre Creton, Vincent Barré