Plaisir en France
Atroce ironie des mots…Les Petits Prés, à Plaisir dans les Yvelines, ainsi se nomme une institution de long séjour où échouaient, à vingt, quarante ou soixante ans ans ceux qui n’avaient de place nulle part : anciens enfants de l’assistance publique, personnes affectées d’un handicap mental ou social. Pour la plupart des pensionnaires, entrer à l’hôpital équivaut encore à une condamnation à vie. Car on ne sort pas de cette maison. C’est Christian Laurent, amené là par sa mère à l’âge de dix-sept ans, qui dit le vide et le désespoir d’un lieu où il n’attend que la mort. Exceptionnellement, trois couples d’ex-pensionnaires ont pu faire la découverte du monde extérieur : Jean-Claude, Marie-Louise et les autres apprennent à se prendre en charge, grâce à la tendresse et l’amour qui leur redonnent le goût de vivre. Mais ils n’oublient pas les années terribles passées aux Petits Prés.
Né en 1935, mort en 1995, Bernard Cuau a été avocat, écrivain, homme de théâtre, journaliste, critique de cinéma, enseignant. Il a travaillé avec Pierre Schaeffer au Service de la Recherche de l’ORTF.
Il a réalisé :
– Nanterre un jour
– La Saisie, 1983
– Paroles d’homme, 1984
– Mais les mots comptent beaucoup, 1985
– L’Affaire Riesmann, 1989
– C’est un homme qui n’a jamais existé, 1991
– Slansky, 1994
– Les mots et la mort, 1995
CNRS Images; Bernard Cuau; Fémis
Eva Houdova
Dominique Lambert; Jean-Luc Audy
Jozef Ort-Šnep; Jérôme Blumberg