Ranger les photos
« Avril 1998. Dominique Cabrera emménage dans la nouvelle maison qu’elle vient d’acheter à Montreuil. Je lui rends visite avec ma nouvelle caméra. Nous décidons après un bon repas de faire un film tous les deux. Nous nous fixons une règle : douze plans-séquence, en tourné-monté, avec fondu à l’ouverture et à la fermeture. Pas de montage donc; le film montré est le rush tourné ce jour-là . Le sujet sera le rapport qu’entretient Dominique aux photos de famille, au cinéma, aux traces du bonheur. J’ai tourné ce film, je l’ai oublié, je le montre ici pour la première fois.» (Laurent Roth)
Nouveau logement, nouvelle caméra – le changement pousse à regarder derrière soi, ce que l’on quitte. 12 plans, 12 mn, oublié lui-même dix ans au fond d’un tiroir, Ranger les photos, film à quatre mains, est comme ces albums-photos que Dominique Cabrera sort d’un vieux carton poussiéreux : un arrêt du temps, l’empreinte d’un dépôt du temps où l’image, qu’elle soit animée ou fixe, photographie devenant film ou film se figeant en photo, peut se questionner dans son rapport au plus intime du cinéaste, là où il cesse (ou commence) d’être cinéaste. « Ce que j’aime dans la photographie, c’est que c’est doux et très violent. Ça serre peut-être plus le cœur que le cinéma. » (Dominique Cabrera) (Yann Lardeau)
Miniane
Nicolas Djaal
Laurent Roth
Laurent Roth
Miniane