To Shoot an Elephant
Par sa brutalité, la disproportion des moyens employés, le bombardement de quartiers civils, l’utilisation d’armes interdites comme les bombes à phosphore, l’opération « Plomb durci » menée par Israël, du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, en pleine « trêve des confiseurs », contre le Hamas à Gaza, a provoqué l’émoi de la communauté internationale et lui vaut aujourd’hui d’être accusé de crimes de guerre, sans qu’on sache trop si ce sont les 1412 morts de ces bombardements qui sont à l’origine de cette indignation vertueuse ou le fait d’avoir brutalement interrompu la digestion du réveillon de Noël d’une partie de la planète. Car, de fait, la communauté internationale a peu bougé alors qu’Israël, en bloquant l’accès de la Bande de Gaza aux médias internationaux et aux ONG, instaurait un black-out total sur l’information. « Quand la résistance tire une balle, ils répondent par un million de missiles. » To Shoot an Elephant dénonce la démesure d’une opération militaire qui va bien au-delà de ses buts avoués, une volonté délibérée de terreur qui se retourne en définitive contre ses auteurs et soude la population gazaouie derrière ses « martyrs ». L’habileté de cette dénonciation tient dans son point de vue, dans le parti pris des cinéastes de suivre, durant ces trois semaines de conflit, une équipe d’ambulanciers palestiniens. (Yann Lardeau)
Gazan Days, Eguzki Bideoak
Alberto Arce; Miquel Marti Freixas
Francesc Gosalves
Alberto Arce; Mohammad Rujailah
Gazan Days, Eguzki Bideoak