Tu seras communiste, mon fils !
« Entre mon père et moi, il y a toujours eu le Parti Communiste. Je baignais déjà dans un univers militant alors que j’étais encore au biberon. Chez nous, toutes les discussions finissent par se cristalliser sur la politique. On pourrait même dire qu’être communiste fait partie de l’héritage familial. A 80 ans, mon père, vétéran du P.C.F., se demande sûrement s’il a réussi à me transmettre les valeurs qu’il a défendues toute sa vie. Il espère, bien sûr, que je reprendrai le flambeau, quand j’aurai compris à quoi ça sert… Mais à 30 ans, mon engagement est ailleurs et je n’ai toujours pas ma carte, ce qui ne le rassure pas vraiment. Pourtant, l’influence familiale semble bien fonctionner quand je commence un jour le tournage d’un film sur les communistes de l’an 2000 en pleine mutation. Une lettre me fait brutalement dévier l’objectif de ma caméra ; une lettre de 1969 que mon père avait écrit au sien pour lui annoncer ma naissance. Comme si le destin voulait nous jouer un tour, je retrouvais dans leur rapport, ce que je vivais également avec mon père. J’ai eu alors l’impression qu’on allait doucement passer les uns à côté des autres. Il fallait tenter quelque chose, rompre avec cette sorte de fatalité familiale. Mais alors comment faire pour se retrouver enfin, simplement, juste entre nous ? » (J.-C. Victor)
Clarence Films; France 3 Méditerranée; RTBF; Images Plus; Cobra Films
Benoit Alavoine; Patrick Bouquet
Jean-Christophe Victor
Jean-Christophe Victor