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Boli Bana

Simon Coulibaly Gillard
2017 Belgique 60 minutes Fulfulde
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Immersion dans la tradition peulh au Burkina Faso, et dans la fin de l’enfance : les garçons vachers, nomades, campent à la belle étoile, les filles vont chercher l’eau au puits et se préparent aux tatouages rituels. 


Immersion dans la tradition peulh au Burkina Faso, Boli Bana restitue avec délicatesse le moment du passage à l’adolescence. Après la circoncision d’Ama, nous le suivons camper dans la brousse à la belle étoile avec d’autres garçons vachers. La tradition ethnographique se mêle ici à une approche poétique restituant la nouveauté de ces premières fois. Le moindre cri de bête prend des proportions effrayantes, et les rituels appelant la pluie sont accomplis avec une anxiété mêlée d’excitation. Aissita et ses compagnes, qu’elles restent à Boli Bana ou partent vendre de la nourriture alentour, ne sont pas moins actives. Elles aussi passent un cap : une femme munie de poudre noire et d’aiguilles est venue tatouer leurs visages. Les cadrages au plus près des corps rapprochent le spectateur de ces expériences a priori exotiques. La structure du film tisse des connections entre l’environnement humain et celui des animaux, révélant l’organicité d’un monde. Elle résorbe aussi en partie la séparation traditionnelle des deux sexes ; les bergers montrent les images de leur « voyage » au téléphone portable, et les jeunes vendeuses s’inventent pour plaisanter une généalogie fantasque. Au soupçon de passivité et de vulnérabilité que les rituels soulevaient au premier abord se substitue la certitude d’une force en devenir. (Charlotte Garson)

Production :
Camille Meynard; Julie Esparbes
Distribution :
Julie Esparbes
Montage :
Nicolas Rumpl
Son :
Simon Coulibaly Gillard; Lassina Coulibaly
Photo :
Simon Coulibaly Gillard

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