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Die Parallelstrasse

Ferdinand Khittl
1962 Allemagne 86 minutes Allemand

Cinq hommes, cinq membres d’une « société » regardent pendant trois nuits, sous la houlette d’un « Secrétaire », 308 « documents » filmiques de la vie d’une « personnalité problématique ». Ils doivent leur trouver un ordre, donc un sens. Nous ne verrons que 16 documents. Le film commence avec la fin de l’un d’entre eux et de la deuxième nuit. La troisième commence. L’absurdité de la mission, comme la menace qui pèse sur l’existence des personnages, assis dans le théatre nocturne d’une immense salle, sont données d’entrée de jeu. « Dans un espace à  la Kafka, cinq personnages à la Ionesco se retrouvent dans une situation à la Sartre et se débattent avec un problème à la Camus », résume Helmut Färber dans Filmkritik. Les thèmes des séquences (l’eau et l’érosion, un volcan, une rizière en Asie, Brasilia…) pourraient être d’un celles d’un quelconque film industriel. Mais l’hétérogénéité des images, leur curieuse succession, les décalages absurdes, l’étrange poésie des juxtapositions, les histoires « passées » racontées au futur, et la « personnalité problématique » transforment le road movie exotique et le jeu cruel en conte philosophique sur les entreprises humaines, le sens des images, le cinéma.”

Ferdinand Khittl

Né en Tchécoslovaquie en 1924, il est tout d’abord matelot dans la marine marchande, puis après la guerre, représentant pour un distributeur de cinéma, et stagiaire auprès de Luis Trenker. En 1957, il réalise un long-métrage documentaire sur l’insurrection hongroise (Hongrie en flammes). En 1959, il fonde avec Haro Senft, Enno Patalas et Herbert Vesely le « Groupe pour la réalisation de films », et fera partie du groupe du « Manifeste d’Oberhausen », ainsi que des fondateurs de l’Institut du film d’Ulm. Il entreprend en 1959-1960, avec l’opérateur Ronald Martini, une série de voyages autour du monde, d’où ils rapportent un abondant matériel en 16 mm couleur, et l’idée d’un film qui dépasserait le « simple » documentaire. Khittl en écrit le scénario avec Bodo Blüthner. La Route parallèle sera le dernier film de Khittl. Dans les Cahiers du cinéma, Jacques Rivette le cite parmi les « 10 meilleurs films » de l’année 1968. Ferdinand Khittl est mort en 1976.

Filmographie : Auf geht’s, 1955 (cm doc.) – Werkstatt für Europa – Feuer and der Ruhr, 1956-1957 (doc.) – Ungarn in Flammen, 1957 (doc.) – Ein neuer Weg zur Rettung eingeschlossener Bergleute, 1958 (cm doc.) – Eine Stadt feiert Geburtstag, 1958 (cm doc.) – Das magische Band, 1959 (cm doc.) – Abenteuer Farbe, 1968-1969 (cm doc.) – Die Parallelstrasse, 1961-1962 – Grand Prix Knokke (jury : Jean Cayrol, Norman McLaren, Jan Lenica…) – Festival de Cannes 1964

Production :
Gestaltung für bildende Filme
Montage :
Irmgard Henrici
Photo :
Ronald Martini

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