Dites à mes amis que je suis mort
Nous sommes dans l’ouest de la Géorgie, où les mœurs veulent que les vivants ne se séparent pas des morts. Ils font partie de la vie quotidienne des gens. On leur parle, on leur demande conseil. On les protège, et on espère leur protection. Ici, la mort n’est pas un tabou. On meurt en famille, entouré d’êtres chers. Chacun sait qu’après sa mort, les vivants continueront à s’occuper de lui, se soucieront de savoir « si leur mort se porte bien, s’il ne manque de rien, s’il est en bonne santé ». La famille n’est jamais seule non plus. Les proches sont là pour les épauler, pour aider à préparer la cérémonie, pour que tout soit à la hauteur, pour que leur mort « ait la réception qu’il mérite ». Le défunt est revêtu de son plus beau costume. Il est enfin prêt « à recevoir ». A partir de huit heures du soir, la cérémonie des condoléances commence…
Née en Géorgie en 1968, elle est maître de conférence à l’Université de Tbilissi, et également comédienne. Après des études littéraires, elle travaille comme journaliste, avant d’être engagée comme consultante à la Présidence de la république géorgienne. En 1994, elle est correspondante à l’AFP et l’Associated Press dans le Caucase, pour couvrir la guerre de Tchétchénie et les conflits en Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie. Elle a réalisé : • Les Trois vies d’Edouard Chevarnadzé, 2000 • Il était une fois la Tchétchénie, 2001 • Staline, les funérailles d’un dieu, 2003 • Staline par Staline, 2003 • DItes à mes amis que je suis mort, 2004
Odyssée; Arte France; Films du Village
Didier Coédic; Doriane Films
Isabel Lorente
François Waledisch
Jacek Petrycki