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ECO DE LA MONTAÑA

ECHO OF THE MOUTAIN
Nicolás Echeverría
2014 Mexique 80 minutes Espagnol

Le prologue, une archive de 1997, a un goût amer : on y voit l’œuvre murale du Mexicain Santos de la Torre inaugurée en grande pompe à la station Palais-Royal à Paris, quelques mètres au-dessus du Louvre. Mais « ils ne m’ont pas invité. Je suis allé faire ma récolte. Ils l’ont mal installée… ». Juste retour des choses, c’est dans l’intimité domestique de Santos que commence vraiment le film. Pas seulement pour inscrire l’homme dans son environnement d’origine, mais pour comprendre que chacun de ses motifs perlés correspond à une figure historique, mythologique ou religieuse, dans une cosmogonie qui irrigue le quotidien. Du musée de Zacateca au pèlerinage à Wirikuta que Santos effectue pour demander aux dieux la permission de réaliser une nouvelle œuvre, le film épouse la forme de cet art méconnu. Procédant par tuilage, il fait l’aller-retour entre une image en train d’être composée et un imaginaire en train d’être vécu. Les scènes rituelles sur la Route de Peyotl reviennent comme des tableaux vivants, échos à la cartographie perlée de Santos. Au croisement de l’art et de l’ethnographie, Echevarria restitue à la fois l’amplitude du rapport huichol à la nature et au rêve, et l’humilité touchante de la technique de Santos : pour faire, en un an, la mer et le ciel, il faut une règle, un rouleau de scotch, des crayons de couleur. Et tout commence sur une feuille quadrillée. (Charlotte Garson)

Production :
Piano
Montage :
Omar Guzmán
Son :
Rodrigo de Vega Benavides
Photo :
Nicolás Echevarria; Sebastián Hofmann
Contact Copie :
Piano

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