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Fi Yaom min Ayyam Al Ounf Al Adi, Sadiqui Michel Seurat…

Omar Amiralay
1996 Syrie 50 minutes Arabe

Le 22 mai 1985, Jean-Paul Kauffmann et Michel Seurat sont enlevés par le Djihad islamique sur la route de l’aéroport de Beyrouth. Seurat meurt après 8 mois de séquestration. Les voix de la compagne et de l’ami, quelques objets, un clair-obscur : la figure absente est au centre des mots et des rares documents, représentée par un regard silencieux. Une figure d’homme passionné d’Orient, que guette l’amertume de la déception. «L’espace d’un film, Omar Amiralay a mis entre parenthèses sa causticité. Cette fois-ci, la blessure n’est pas de celles qu’on ravive impunément […] Même sans l’ironie, Omar Amiralay reste un gêneur. D’abord parce qu’il fausse les catégories auxquelles les spectateurs européens d’Arte sont habitués. Eux qui ne savent pas quel était l’homme derrière l’otage Michel Seurat, ils vont être tourneboulés par cet éloge que lui fait un Arabe, qui plus est un Syrien. Gêneur aussi parce qu’il va déranger, quand son film sera vu au Liban, l’amnésie collective qui y tient lieu d’identité nationale. » Samir Kassir, in Eloge d’un gêneur, L’Orient Express, 1996

Omar Amiralay

Né à Damas en 1944, décédé à Damas en 2011.
De 1965 à 1970, formation dans le théâtre et le cinéma à Paris. De 1970 à 1980, il réalise en Syrie un Film-essai sur l’Euphrate, La vie quotidienne dans un village syrien, Les poules, A propos d’une révolution. Depuis 1981, il tourne pour les chaînes de télévision françaises les films suivants : Le malheur des uns…, Benazir Bhutto La Sept, Un parfum de paradis, Le sarcophage de l’amour,Vidéo sur sable, L’ennemi intime, La dame de Shibam (TF1), A l’attention de Madame le Premier Ministre (TF1 – La Sept). Il retourne par la suite travailler en Syrie.

Production :
Alia Films; Maram CTV; Leil Production
Distribution :
Sept Arte
Montage :
Chantal Piquet
Son :
Emile Saadé
Photo :
Abdel Kader Charbarji