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Ich denke oft an Hawaii – ein Film für jedes Wohnzimmer

Elfi Mikesch
1978 Allemagne 84 minutes Allemand

Cela commence par le retour à  la maison de Carmen, 16 ans, collégienne berlinoise. Carmen se raconte. Elle vit avec sa mère, femme de ménage, et son jeune frère, dans un appartement banal d’une cité banale. Le père, un soldat originaire de Porto Rico, a abandonné la famille. « Il m’aurait montré le monde » regrette la mère. Cartes postales, musiques exotiques et poésie nourrissent l’imaginaire de la jeune fille, et les regrets de la mère. Songes d’amour et états d’âme amers. « J’aimerais ne pas être seule », dit la jeune fille. Les gestes répétitifs, le travail aliénant, les silences ou les échanges banals glissent parfois de la réalité au rêve éveillé : hallucination du quotidien par la fiction que crée la famille Rossol, et que la cinéaste stylise sans la trahir, où le roman-photo cohabite avec les poèmes d’Eluard, les bigoudis avec Carmen Jones, d’un lundi à  un dimanche ordinaires.

Production :
Oh Muvie Produktion
Son :
Eva Tillack; Elfi Mikesch; Christian Sievers
Photo :
Elfi Mikesch