Mammame
« Une troupe volubile, le corps bruni comme sous l’effet d’une grande chaleur, danse en s’invectivant dans un dédale de parois mobiles bleutées et festoie dans le vent au bord d’une falaise. Puis, la nuit approchant, la tribu s’effiloche, des couples s’étreignent, les pieds léchés par le ressac d’une mer couleur d’acier. une grande épopée conçue par Gallotta et librement adaptée par Ruiz. Plus le cinéaste prend de liberté avec la danse, plus il semble s’en rapprocher. Installant au coin de son cadre, ici un téléphone, là un réfrigérateur, ailleurs encore quelques champignons, il met en situation la danse de Jean-Claude Gallotta sans la rendre narrative. Les “mammames” du Groupe Emile Dubois s’adonnent à leurs rites gestuels et vocaux favoris. Ils se palpent, se mordent et se caressent. » (Patrick Bossatti, CNC – Images de la culture).
« Mammame ressemble à la collision de deux personnes dans la foule. À ce moment où deux vitesses opposées se télescopent et où plusieurs choses coexistent : la violence du contact, la soudaine prise de conscience du corps de l’autre, le désir ou la répulsion qui en résulte (ou les deux à la fois), les conventions sociales (les “pardon”, “excusez-moi”) au milieu du chaos de la foule, la séparation, enfin et surtout le mouvement ; bref, tout ce qui fait d’une collision l’abrégé d’une histoire d’amour. » (Iannis Katsahnias)
Maison de la Culture du Havre; Cinémathèque de la Danse; Groupe Émile Dubois; Maison de la Culture de Grenoble; Arcanal; Théâtre de la Ville
Martine Bouquin
Jean-Paul Buisson
Acacio de Almeida
Henry Torgue: Serge Houppin
CNC - Images de la culture