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Nogent Eldorado du dimanche

Marcel Carné
1929 France 20 minutes sans paroles

“Jadis, je veux dire au temps déjà  hélas lointain du film muet, quelles que soient leur appréhension, leur gêne de tourner au milieu d’un groupe de badauds les dévisageant avec une curiosité narquoise, des cinéastes choisis parmi les plus talentueux, ou même simplement amoureux d’un métier dont ils entrevoyaient toutes les possibilités artistiques, n’hésitaient pas à  descendre dans la rue afin de saisir, grâce à  l’objectif, un coin merveilleux du ciel, une rue grouillante d’animation, ou la perspective imposante d’une avenue calme, austère et froide…” “Populisme direz-vous, et après ? Le mot, pas plus que la chose, ne m’effraie. Décrire la vie simple des petites gens, rendre l’atmosphère d’humanité laborieuse qui est la leur, cela ne vaut-il pas mieux que de reconstituer l’ambiance trouble et surchauffée des dancings, de la noblesse irréelle, des boîtes de nuit dont le cinéma a fait jusqu’alors si abondamment profit ? Paris, ville à  double visage. Est-il un autre nom capable de susciter, mieux que celui-là , une multitude d’images à  base de sentimentalité populaire ?”. Marcel Carné

Marcel Carné

En 1929, Marcel Carné a 20 ans.

Tour à tour, artisan ébéniste , courtier en assurances, lauréat d’un concours de photographie, assistant de Georges Perinal sur les films de Jacques Feyder, il a gagné le concours de critique de Ciné-Magazine et employé son premier salaire à l’achat d’une caméra. Il tourne “tous les dimanches d’été”.

Production :
Marcel Carné

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