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The Vanishing Spring Light

Yu Xun
2011 Chine; Canada 112 minutes Chinois

Dans une rue bientôt rasée, Mme Jiang partage sa maison avec son fils et sa belle-fille. Tandis qu’elle agonise, les conflits entre ses enfants vont bon train. En séjournant deux ans chez eux, Xun Yu témoigne de la métamorphose du quartier – et par ricochet, de la société chinoise tout entière – sans quitter le cercle de famille. S’il y parvient, c’est sans doute parce que la cause de la transformation urbaine alentour est peu ou prou celle des querelles des Jiang : un matérialisme galopant qui vise à tout rentabiliser. Même la répartition des pièces en porte la trace : le foyer de la veuve est replié sur l’arrière-maison ; dans la pièce principale, la belle-fille a ouvert une salle de mahjong… En cercles concentriques, le film fait l’inventaire des blessures de cette femme à la vie façonnée par les politiques gouvernementales successives. Par-delà le document, il y a dans la présence du filmeur au chevet de Mme Jiang une sollicitude d’autant plus touchante qu’elle contraste avec l’organisation familiale – la création d’un lien véritablement intime, entre la suractivité ambiante et la pompe des funérailles à venir.

Yu Xun

Né en Chine, Xun Yu a étudié le cinéma à l’Universitéde Bournemouth (Royaume-Uni). Il a ensuite obtenu son diplôme à l’Université de Montréal, puis travaillé comme cadreur dans les deux pays. The Vanishing Spring Light se présente comme le premier volet d’un projet documentaire en quatre épisodes.

Production :
Tao Gu; Daniel Cross
Montage :
Tao Gu
Son :
Yu Xun
Photo :
Yu Xun

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