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Chaque année Cinéma du réel s’interroge sur ce qu’il en est du documentaire, de ses formes, de ses évolutions et des manières de faire des cinéastes. C’est en cela un festival exploratoire, un chantier de recherche. Au-delà de l’exposition d’un cinéma documentaire contemporain mondial en plein essor, Cinéma du réel est une invitation à expérimenter le monde et le cinéma à travers une multiplicité de regards, une pluralité des pratiques documentaires et des visions plurielles sur le cinéma. Parce que le cinéma passe de l'esprit du réalisateur à l'esprit du spectateur, il est un art de la connivence, sinon la collusion, entre cinéaste et spectateur, qui ainsi fait l’expérience d’un autre imaginaire, d’un autre univers que le sien. Mais cette expérience qui est aussi celle de l’Autre ou plutôt de la distance qui me sépare de lui, a ceci de particulier en cinéma documentaire qu’elle nous rappelle aussi que nous habitons tous le même monde. Le cinéma documentaire nous donne notre réel à voir. Et c’est peut-être par des œuvres qui inquiètent, qui bousculent les imaginaires, qui confrontent à d’autres désirs, d’autres aspirations, d’autres rêves, qu’une discontinuité se produit dans ce déroulement implacable de la réalité. Cette discontinuité qui questionne, surprend, résiste, ravit, nous permet alors de ne pas être aveuglé et de voir notre contemporain. Ce à quoi nous convions le public de Cinéma du réel. Catherine Bizern Organisation Remerciements

Séances spéciales

Soirées d’ouverture et de clôture, avant-premières et premières françaises de films salués dans les plus grands festivals internationaux, chaque jour, ces rendez-vous privilégiés en présence des cinéastes sont autant de moments d’échanges autour de films qui font événement. Mais ces séances spéciales sont aussi des invitations à d’autres expériences : séances d’écoute de pièces radiophoniques, documentaire et fiction, en collaboration avec France Culture, mais aussi séance inclusive en compagnie de personnes handicapées pour se poser la question de l’image de soi et sa réappropriation. Dans le flux du festival où chacun passe de projection en projection, ces séances spéciales proposent également aux spectateurs de choisir d’autres tempos : choisir de revoir en trois fois ou en un après-midi la trilogie House d’Amos Gitaï tandis que le théâtre de la Colline accompagne le spectacle qu’il vient de créer autour de cette même maison ; choisir de découvrir les deux derniers films de Mehran Tamadon comme un ensemble pour mieux en appréhender la démarche ; choisir enfin de rendre hommage à Jean-Louis Comolli en trois mouvements pour se souvenir de l’homme, du penseur et du cinéaste qu’il était.