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Al Yawm wa Kol Yawm

Oussama Mohammad
1981 Syrie 20 minutes Arabe

Une jeune femme arpente la ville de Lattaquié. Dans les rues ou sur les plages baignées de la lumière de Méditerranée, elle croise visages et voix. Le personnage/caméra s’attarde avec tendresse sur le quotidien du port de la Syrie, la ville natale du cinéaste dont il révèle la beauté et la fragilité.

Oussama Mohammad

Portrait par le cinéaste lui-même:

Je suis né le 21 mars 1954 à Lattaquié, le port de la Syrie, et ce n’est pas mal comme début. J’étais un enfant trapu, disons entre trapu et carré, quand à deux ans, au milieu d’une foule familiale, je me suis fait remarquer en marchant sur la tête. A trois ans, j’ai commencé mes aventures amoureuses avec les filles. Jusqu’à dix ans, j’étais champion du monde de bagarres, je représentais mon quartier et mon village dans les duels contre les gamins « étrangers » du voisinage. Jamais mes parents ne m’ont giflé, alors, par la suite, j’ai refusé toute violence, tout comme j’ai refusé l’autorité aveugle. J’ai goûté la liberté et l’humanité dans ma maison, et j’en suis devenu dépendant. Au VGIK à Moscou, le cinéma m’a pris de plein fouet et fait tomber mes idéologies. C’est là où j’ai compris le Coran : «Tu es né avec des yeux et des oreilles… va au-delà des limites ». En 1988, mon premier long métrage Etoiles du jour, la Quinzaine des réalisateurs, le grand prix et le prix de la critique à Valence… mais le film n’est jamais passé en Syrie. La commission qui a la légitimité de l’autoriser a donné le Né en 1954, Oussama Mohammad est diplômé du VGIK de Moscou. Après ses courts métrages Aujourd’hui et chaque jour (1981) et Pas à pas (1978), il a réalisé les longs métrages de fiction Etoiles de jour (1988, Cannes Quinzaine des réalisateurs) et Sacrifices (2002, Cannes Un certain regard). Il a également co-écrit La Nuit de Mohammad Malas (1992) et co-réalisé, avec Omar Amiralay et Mohammad Malas, les documentaires Ombre et lumière (1994) et Mouddarres (1996).

Production :
Organisme National du Cinéma Syrien
Montage :
Antoinette Azarié
Photo :
Abdel Kader Charbarji

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