Der Traum der bleibt

Dans la banlieue nord-est de Vienne, 8000 personnes vivent à  Trabrenngründe, un grand ensemble de 2400 appartements. Construit avec une certain enthousiasme dans les années 70 par des architectes conscients de leur responsabilité politique et artistique, il est devenu l’exemple même de l’échec du logement social, attribué sur des critères contestables, techniquement mal conçu et vieillissant mal en dépit des travaux de réhabilitation. Il souffre surtout d’une réputation désastreuse de violence et de vandalisme, fixée une fois pour toutes par les médias. Le film scrute les façades, les longs couloirs et les cours offertes aux vents de cette véritable petite ville qui communique si mal avec Vienne. En traçant un portrait individuel et chaleureux d’une vingtaine de résidents, en les regardant vivre, en les écoutant parler de leurs problèmes matériels, mais surtout de leurs attentes et de leurs rêves, en acceptant que certains se taisent, il tente de mieux comprendre les contradictions de Trabrenngründe.